2 Août 2009
Le Curé d’Ars est d’abord un modèle de volonté pour ceux qui se préparent au sacerdoce. Bien des épreuves successives auraient pu le décourager : les effets de la tourmente révolutionnaire, le manque d’instruction de son milieu rural, la réticence de son père, la nécessité de prendre sa part du travail des champs, les aléas du service militaire, et surtout, malgré son intelligence intuitive et sa vive sensibilité, sa grande difficulté à apprendre et à mémoriser, et donc à suivre les cours de théologie du séminaire de Lyon. L’authenticité de sa vocation étant cependant reconnue, à 29 ans il put être ordonné. Par sa ténacité à travailler et à prier, il triompha de toutes les obstacles ou limites, comme plus tard, dans sa vie sacerdotale, pour préparer laborieusement ses sermons ou poursuivre le soir la lecture d’ouvrages de théologiens et d’auteurs spirituels. Il était animé depuis son jeune âge par un grand désir de "gagner des âmes pour le bon Dieu" en étant prêtre, et il était soutenu par la confiance du curé voisin d’Écully qui, ne doutant pas de sa vocation, prit en charge une bonne partie de sa préparation. Quel exemple de courage pour ceux qui, aujourd’hui, connaissent la grâce d’être appelés au sacerdoce !