26 Octobre 2010
Ephésiens 6.1 Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste. 6.2 Honore ton père et ta mère (c'est le premier commandement avec une promesse), 6.3 afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. 6.4 Et vous, pères, n'irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. 6.5 Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre coeur, comme à Christ, 6.6 non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon coeur la volonté de Dieu. 6.7 Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes, 6.8 sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu'il aura fait de bien. 6.9 Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, et abstenez-vous de menaces, sachant que leur maître et le vôtre est dans les cieux, et que devant lui il n'y a point d'acception de personnes. Bible L. Segond. |
L'adresse de cette Lettre "aux Ephésiens" ne figurant dans la plupart des meilleurs manuscrits, cette "Lettre" ne semble pas avoir été destinée à une Eglise particulière. La comparaison de cette "Lettre" avec l'épître de Paul aux Colossiens fait apparaître la grande similitude de nombreux passages. On en a conclu que l'auteur d'"Ephésiens" a utilisé "Colossiens", au moins en partie, pour écrire son texte. Il est donc légitime de nous demander si nous nous trouvons devant une "lettre", ou, de préférence, devant une belle méditation résumant le coeur de la pensée de Paul, qui aurait été mise artificiellement enforme de "lettre" par l'ajout d'une introduction et d'une conclusion épistolaires. L'on s'accorde aujourd'hui pour penser que ce document n'a pas été écrit par Paul, et qu'il appartient à la 2ème génération d'écrits mis sous son nom. Un disciple et admirateur de Paul l'aurait donc rédigé, après la mort de l'apôtre, dans les années 70 ou 80, et en se servant de "Colossiens" comme canevas et modèle, pour célébrer la foi et le ministère apostolique de Paul. Entre l'introduction et les salutations d'usage (1, 1 - 2) et la conclusion (6, 21 - 24), se trouvent 2 grandes parties : - une grande prière et une méditation (1, 3 - 3, 21) sur Dieu et son projet, centré sur le Christ et réalisé par lui, de nous donner d'avoir part à sa vie, dans la communauté écclésiale, - une partie exhortative (4, 1 - 6, 20), nous présentant l'Eglise sous l'image privilégiée de "Corps" du Christ, avec ses ministres, et sa manière d'être présente au monde par les croyants qui "marchent dans la lumière" du Christ ressuscité. |
Paul continue d'indiquer à ses correspondants comment concrètement faire passer le mystère du Christ dans leur vie relationnelle dans le monde de la famille et de ceux qui participent à la vie domestique, en l'occurence, les esclaves. Si Paul rappelle aux enfants le devoir d'honorer leurs parents selon le commandement du Décalogue, il insiste tout autant sur l'attitude bienveillante des parents à l'égard de leurs enfants, les invitant à favoriser positivement tout ce qui contribue à leur croissance. Paul demande ensuite aux esclaves de se situer vis-à-vis de leur maître selon l'esprit de l'Evangile, en les considérant comme des frères dans le Christ, et en dépassant ainsi la simple relation humaine vue d'un strict point de vue juridique. Ils ont à se considérer comme esclaves du Christ et à se rappeler que tout homme, et a fortiori, tout disciple du Christ, quel qu'il soit, se trouve sur le même plan d'égalité face au Christ, le seul Juge. L'apôtre ne s'en adresse pas moins aux maîtres de ces esclaves, auxquels il demande de renoncer à toute attitude de dureté à leur égard, leur précisant que Dieu ne fait pas de différence entre les hommes, qui, tous ont à lui rendre compte de la même façon. |
D'autre part, indépendamment de la dimension insupportable de l'esclavage, cette situation correspondait à un statut, qui comportait un certain nombre de limites, comme l'indique la réaction de Pierre quand Jésus, la veille de sa mort, se met à laver les pieds de ses disciples, accomplissant un geste qu'un esclave avait le droit de refuser à son maître. Face à cela, ce que nous appelons "esclavage" dans nos sociétés actuelles, paraît signifier une situation dans laquelle on peut tout se permettre avec des personnes que l'on humilie sans fin, toutes les formes de dégradation humaine leur étant appliquées. |
Romains 6.16 Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? 6.17 Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de coeur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. 6.18 Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. - 6.19 Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. -De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l'impureté et à l'iniquité, pour arriver à l'iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté. 6.20 Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. 6.21 Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort. 6.22 Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. 6.23 Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur. |
Seigneur Jésus, aide-nous à refléter ton visage dans toutes nos relations humaines, familiales et sociales, afin que nous puissions témoigner réellement de la liberté que tu donnes à tous les humains en leur conférant le dignité de fils et filles de ton Père, dans une fraternité totale avec toi-même. AMEN. |