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Le blog de l'Abbé Benoît

Un blog qui donne de vivre joyeusement sa foi en Dieu Trinité. Faire connaître, aimer, adorer, louer Dieu en tout tant et en toute circonstance et vivre constamment dans l'action de grâce.

CHAPITRE VII — Ce que peut être le ministère quand il est dénaturé

Traité du ministère ecclésiastique

- Livre deuxième -

Comment le ministère peut-il être dénaturé?

CHAPITRE VII — Ce que peut être le ministère quand il est dénaturé

Le ministère peut manquer son but par une multitude de causes diverses, comme nous l’avons montré par ce qui précède ; et alors que peut-il être sinon routine, ou empirisme, ou une sorte d’industrialisme ?

Nous nous expliquons.

La routine est une sorte de ministère ecclésiastique qui consiste à répondre à ce qui est demandé et à faire ce qui se présente. On fait ce qui doit se faire, en vertu d’un certain ordre matériel, d’une bonne accoutumance, d’une habitude qui en soi ne mérite pas de blâme. A un pareil ministère, il ne manque guère que ce qui manque à un cadavre, l’âme, l’esprit.

L’empirisme... Hélas ! quel mot, en une pareille matière ! Le mot, malheureusement, rappelle ces hommes qui, avec un seul remède, se font forts de guérir tous les maux : on les appelle des charlatans. Quand dans le ministère on suit une méthode analogue à celle de ces gens-là, on y met du bon vouloir (nous ne disons pas de la bonne volonté dans le sens théologique du mot) : on veut le bien, on se donne du mouvement pour le bien ; mais ce mouvement est fait d’une volonté peu ou mal éclairée. On peut faire de grands pas, espérant qu’on se trouvera à la fin dans la bonne voie ; mais on ne sait pas clairement ce que c’est que la bonne voie, et les conditions requises pour y marcher en sûreté.

Nous appelons industrialisme une façon de ministère ecclésiastique où l’on fait une assez grande dépense d’esprit : on invente mille moyens, on met en jeu mille ressorts, on emploie mille et mille industries ; le mal, c’est que dans tout l’esprit qu’on y met, il manque l’Esprit de Dieu.

Nous avons sous la main un livre assez récemment écrit, grandement prôné et même couronné à un concours. Ce livre est une vraie méthode de l’industrialisme en fait de ministère. Il y a là des industries de cent manières, pour le maire et l’adjoint, le châtelain et la châtelaine, le notaire et le médecin, l’instituteur et le garde-champêtre, etc., etc. Après la lecture de ce livre, nous nous sommes dit : Voilà bien des choses que saint Pierre et saint Paul ne savaient pas ! Puis il nous vint à l’esprit cette réflexion : Mieux vaut savoir ce que savaient saint Pierre et saint Paul

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