25 Août 2009
Traité du ministère ecclésiastique
Nous avons dit (Liv. I, ch. VII) quel est le rôle des sacrements dans l’économie de la religion et, par suite, dans le ministère ecclésiastique.
Les sacrements ne donnant pas les dispositions nécessaires pour les recevoir, il est évident que le ministère serait dénaturé si celui qui donne les sacrements n’avait pas toute la sollicitude nécessaire pour faire naître ces dispositions, toute l’attention indispensable pour les reconnaître là où elles sont, et toute la fermeté requise pour ne pas donner les sacrements là où ne sont pas les dispositions requises par Dieu lui-même.
Combien facilement on s’imagine aujourd’hui qu’on a les dispositions à un sacrement, dès qu’on a la volonté de le recevoir, la bonté de vouloir bien l’accepter !
Je ne sais pas si cette maxime est dans un bien grand nombre d’esprit ; mais il est certain que là où elle est, le ministère est tout à fait en dehors des conditions requises pour qu’il puisse porter ses fruits.