8 Septembre 2010
1 Corinthiens 8.1 Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. -La connaissance enfle, mais la charité édifie. 8.2 Si quelqu'un croit savoir quelque chose, il n'a pas encore connu comme il faut connaître. 8.3 Mais si quelqu'un aime Dieu, celui-là est connu de lui. - 8.4 Pour ce qui est donc de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu'il n'y a point d'idole dans le monde, et qu'il n'y a qu'un seul Dieu. 8.5 Car, s'il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, 8.6 néanmoins pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes. 8.7 Mais cette connaissance n'est pas chez tous. Quelques-uns, d'après la manière dont ils envisagent encore l'idole, mangent de ces viandes comme étant sacrifiées aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est souillée. 8.8 Ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu: si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus; si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins. 8.9 Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles. 8.10 Car, si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles? 8.11 Et ainsi le faible périra par ta connaissance, le frère pour lequel Christ est mort! 8.12 En péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Christ. 8.13 C'est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère. Bible L. Segond. |
D'où le plan extrêmement circonstantiel de cette lettre, qui traite successivement : - de l'attitude des chrétiens face aux valeurs du corps humain (5, 1 - 6, 20), - de réponses précises à des questions posées (7, 1 - 14, 40) : sur le statut social et le mariage, sur les relations avec la culture païenne, et particulièrement, à propos des viandes offertes aux idoles, sur les assemblées liturgiques (Eucharistie, dons de l'Esprit, partage des charismes dans l'Eglise-Corps du Christ), - de la résurrection (15, 1 - 58), |
Nouvelle question que Paul aborde ici avec une grande capacité de discernement : la question des viandes offertes aux idoles et dont les surplus étaient soit vendus sur le marché, soit consommés dans les dépendances des temples. Certains Corinthiens, en tant que chrétiens issus du paganisme, se demandaient si en les mangeant ils ne devenaient pas complices de l'idolâtrie. Pour Paul, Dieu étant unique et les idoles sans consistance, ces viandes n'ont rien de sacré, et l'on peut donc librement en manger, à la condition de le faire sans ambiguïté, donc avec discernement, et selon une bonne connaissance qui permet de se situer en vérité. Il ne s'agit pas pour auitant de chercher à former la conscience de ceux qui sont "faibles", c'est-à-dire de ceux qui hésitent devant ces viandes qui leur semblent douteuses. En effet, pour Paul, la charité, qui implique le respect et le refus de scandaliser ou de "faire tomber" un frère, doit toujours prévaloir sur la connaissance claire dont nous pouvons disposer : d'où les affirmations très nettes et tranchées de l'apôtre xur cette priorité absolue qu doit toujours l'emporter. |
A cette occasion, comme il l'a fait en traitant de la plupart des questions précédentes, Paul apporte une réponse qui s'ouvre sur les profondeurs du mystère de Dieu qui vient nous sauver en Jésus son Fils. Cela se remarque d'abord lorsqu'il compare la connaissance et l'amour (ou la charité) aux versets 2 et 3. Notre connaissance, fût-elle la plus juste et la meilleure, est toujours, de fait, limitée. Ce qui compte donc n'est pas tant de connaître que d'aimer Dieu, et de recevoir en retour la connaissance que lui seul a de nous-mêmes et qu'il nous partage. Autre "perle" de Paul : ce qui fait la valeur suprême d'un homme, c'est que par la mort du Christ il soit devenu un "frère" pour nous (verset 11). Pécher contre un frère c'est donc pécher contre le Christ lui-même. En conséquence, nous n'avons jamais le droit de blesser, d'une manière ou d'une autre, la conscience d'un frère ou d'une soeur. |
Romains 14.1 Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. 14.2 Tel croit pouvoir manger de tout: tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. 14.3 Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli. 14.4 Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir. 14.5 Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. 14.6 Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu. 14.7 En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. 14.8 Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. ... 14.13 Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute. 14.14 Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure. 14.15 Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour: ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort. 14.16 Que votre privilège ne soit pas un sujet de calomnie. 14.17 Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint Esprit. 14.18 Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes. |
Seigneur Jésus, apprends-moi à rechercher en toutes choses la gloire de Dieu ton Père, en faisant de mon mieux, dans l'accueil de ton Esprit Saint, et dans le respect toujours plus authentique de tous ceux et de toutes celles dont tu as fait mes frères et mes soeurs. AMEN. |