10 Septembre 2010
1 Corinthiens 10.14 C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. 10.15 Je parle comme à des hommes intelligents; jugez vous-mêmes de ce que je dis. 10.16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ? 10.17 Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps; car nous participons tous à un même pain. 10.18 Voyez les Israélites selon la chair: ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l'autel? 10.19 Que dis-je donc? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu'une idole est quelque chose? Nullement. 10.20 Je dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. 10.21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. 10.22 Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur? Sommes-nous plus forts que lui? Bible L. Segond. |
D'où le plan extrêmement circonstantiel de cette lettre, qui traite successivement : - de l'attitude des chrétiens face aux valeurs du corps humain (5, 1 - 6, 20), - de réponses précises à des questions posées (7, 1 - 14, 40) : sur le statut social et le mariage, sur les relations avec la culture païenne, et particulièrement, à propos des viandes offertes aux idoles, sur les assemblées liturgiques (Eucharistie, dons de l'Esprit, partage des charismes dans l'Eglise-Corps du Christ), - de la résurrection (15, 1 - 58), |
Paul revient ici sur la question, qu'il avait déjà abordée plus haut dans cette lettre, des viandes offertes et sacrifiées à des idoles païennes, mais en élargissant le débat et en spécifiant bien les enjeux. Bien sûr, pour lui, les idoles n'existent pas et les viandes qui leur sont offertes ne sont que des viandes ordinaires, pour qui le leur donne pas une signification religieuse. Et c'est sur ce point précis qu'il reprend son argumentation dans cette page. En effet, manger la victime du sacrifice, ou de ce que l'on a offert à Dieu, ou à une prétendue divinité est une démarche religieuse et cultuelle par laquelle on exprime sa communion dans l'unité avec Dieu ou la divinité vénérée. C'est bien ce qui se passait dans les sacrifices Juifs du Temple. C'est bien ce que cherchent à faire les adeptes des cultes païens qui, de fait, entrent en contact avec des puissances maléfiques à travers les fausses divinités qu'ils honorent. C'est ce que nous faisons, nous chrétiens, quand nous communions au corps et au sang du Christ dans l'eucharistie. D'où l'importance religieuse du geste produit : à ce niveau il faut choisir, car on ne peut être en communion avec le Christ et chercher ou conserver une communion avec des puissances maléfiques. Ce qui nous vaut un texte magnifique sur l'eucharistie, présentée comme participation au corps et au sang du Christ par le pain que nous rompons et la coupe que nous bénissons en faisant mémoire de lui, et présentée en même temps comme réalisatrice de notre unité entre frères et soeurs en Eglise, de par ce pain unique, devenu corps du Christ que nous partageons, et qui fait de nous tous une assemblée, un seul corps, le "Corps" du Seigneur, dont Paul écrira plus loin dans cette lettre que nous sommes tous membres, en étant les membres les uns des autres. |
Cette page s'inscrit dans un ensemble plus large qui traite de l'idolâtrie de 10, 1 à 10, 22. Dans une première partie, Paul met les Corinthiens en garde contre l'idolâtrie en rappelant l'expérience des Israélites au désert, qui sont les ancêtres des chrétiens comme peuple de Dieu, et qui avaient succombé à l'immoralité et au culte des idoles. Paul, qui trouve les Corinthiens trop sûrs d'eux-mêmes, n'hésite pas à leur dire qu'ils sont autant en danger de pratiquer l'idolâtrie que l'étaient les Hébreux au désert du Sinaï. Il insiste donc, dans notre page (10, 14 - 22) sur la nécessité présente de fuir les idoles et tout ce qui peut leur ressembler, et souligne à ce propos l'importance du lien qui se crée entre le croyant et la divinité lorsque l'on mange de ce qui est offert à Dieu ou accompli en sa présence, dans une démarche religieuse. C'est ainsi qu'il traite de l'Eucharisite chrétienne et de l'Eglise corps du Christ de façon inséparable, anticipant dans le verset 17 ce qu'il développera en 11, 17 - 33 et en 12, 12 - 31, sans oublier que les versets 16 - 17 annoncent ce qui sera précisé en 11, 23 - 27. |
Luc 14.25 De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit: 14.26 Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Luc 16.13 Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. |
Seigneur Jésus, apprends-moi à ne jamais mettre aucun obstacle qui retarderait ou obscurcirait ta recherche et ta rencontre au coeur de ma vie : donne-moi de ne chercher d'abord que toi en toutes circonstances, pour marcher à ta suite dans l'accueil de ta vie et de Parole. AMEN. |